Comment je me suis mise à porter… Ou un cheminement parmi d’autres sur le portage
Le portage est quelque chose qu’on peut dire en vogue. Que ce soit le portage à bras, en porte-bébé, en écharpe… Et justement pour ces dernières, on en voit de plus en plus, comme de porte-bébés dits physiologiques.
Je ne vais pas ici vous refaire tout un cours sur pourquoi porter, et pourquoi porter physiologiquement. Vous trouverez de nombreuses informations sur internet, et je vous invite particulièrement à aller sur l’excellent site « porter son enfant ».
Mais qu’est-ce qui m’a amené au portage ? Ce n’est pas l’effet de mode, bien que lorsque mon Mouton est né, c’était déjà très en vogue. Sauf que… j’ai porté avant l’arrivé de mon Mouton ! Eh oui, quand on travaille avec les enfants, on les porte beaucoup. Le portage à bras est très intéressant, mais ça occupe les bras, et quand il y a 6 enfants à s’occuper en même temps, faire une activité avec un tout petit dans les bras, ça complique un peu les choses.
Donc après m’être usée le bras gauche pour avoir le droit de libre pour les autres, et quelques séances chez l’ostéo, je me suis dis qu’il me fallait une solution. Je connaissais les écharpes de portage, mais dans un premier temps n’ai pas songé à en acheter une. Déjà, en tournant sur différents lieux de travail, ce n’était pas forcément évident. Mon travail à la crèche s’est arrêté à ce moment, je suis devenue nounou en zone rurale… et j’ai fais avec le matériel des parents. Ah oui, mais non ! La poussette sur l’unique petite route passante pendant que l’ainée court et que j’ai peur qu’elle se fasse écraser, non merci, et les sentiers de montagne non praticables avec tout cet attirail n’étaient du coup pas envisageables… Mon dos n’est pas aussi solide que je le voudrai, et les porte-bébés dorsaux à armatures ne sont vraisemblablement pas fait pour moi. Ca tombe à pic, ma sœur vient en vacances avec son écharpe de portage fabriquée maison. Quand elle est repartie, j’avais aussi mon écharpe.
Elle a bien servit, puis j’ai travaillé en école maternelle, et mon écharpe à suivie lors des sorties scolaires. Quand un Deuzans veut faire la sieste au zoo, c’est bien pratique…
Le temps passe, je réussi le concours d’entrée à l’école d’éducateurs de jeunes enfants. Mon écharpe reste au placard… arrive mon premier stage de deux mois. Je ne le sens pas, l’équipe n’est pas prête, je n’emmène pas mon écharpe avec moi. Déjà je me bats pour le portage à bras. Ouch, il y a du boulot, et ce n’est pas une petite stagiaire de première année qui va tout révolutionner. D’ailleurs ça n’est pas tellement dans mon tempérament, donc pour ce stage, je laisse couler.
Un nouveau stage arrive : une crèche parentale, juste géniale. Portage à bras, porte-bébé, autant qu’on veut… j’aimerai emmener mon écharpe, l’équipe serait d’accord mais ne souhaite pas l’utiliser dans un premier temps… et moi je suis enceinte de 5 mois avec une grossesse contractile, donc je ne peux porter. En attendant, je découvre une approche de l’enfant qui me plait énormément, les enfants portés à bras autant qu’ils le souhaitent, endormis sereinement dans des hamacs… Ce dernier point sera sujet d’un autre post d’ailleurs !
Jusque là le portage avait donc pour moi un aspect pratique : c’est une aide précieuse pour continuer à travailler dans des conditions qui m’apparaissent comme bonne, en ayant un enfant rassuré, tout en restant disponible pour les autres enfants aussi.
Arrive alors la naissance de mon P’tit Mouton, avec un mois d’avance. Dans ma valise de maternité se trouve tout naturellement une écharpe de portage !
L’écharpe devient alors synonyme de continuum. Pendant trois semaines mon Mouton sera porté pratiquement toute la journée. Le portage est plaisir et bien être, favorise la stabilité des fonctions vitales et de la température, chose importante pour mon tout petit qui avait parfois du mal à se réchauffer… c’est devenu aussi une aide précieuse lors des crises de coliques, l’enfant étant dans une position facilitant la digestion et l’évacuation des gaz.
Et c’est parti pour une longue histoire… Depuis deux ans l’écharpe me suit partout, si ce n’est pas elle c’est un sling, un porte-bébé physio, un pagne… Et dans la lignée je me suis aussi formée pour être monitrice de portage, ce qui me semble parfaitement complémentaire de mon métier, ça tombe bien !